HISTOIRE DU PARC BOCQUET
ET DE LA VILLA LISBETH
Nous
ne développerons pas ici le détail de cette historique, car elle fait référence
à un volume considérable de documents, d’archives familiales, d’actes... qu’il
serait trop long d’exposer dans ce blog, mais nous vous en présentons une
synthèse.
Avant
d’être le Parc Bocquet que nous connaissons aujourd’hui, ce lieu et au-delà de
son périmètre actuel, a connu bien des changements et évolutions. Son histoire
est directement liée à celle d’HELLEMMES et bien-sûr à celle de LILLE.
HELLEMMES
Hellemmes
serait la forme romane donnée au germanique Helhem, composé du teuton hem =
demeure, maison, et de hel (heil) pour heilag, sacer, sanctus. Par extension,
ce suffixe signifie foyer, demeure du chef, la maison et, partant, le village
entier. Ainsi, d'après E. Mannier, « Heil-Hem » signifierait demeure
sainte, nom qui a pu être donné dans les premiers temps par le séjour de
quelque pieux cénobite. Le suffixe hem semble avoir été importé par les Francs
saliens et heim par les Francs ripuaires (voir la concentration de ces mots —
et de leurs dérivés — dans les zones d'occupation de ces peuples). Tous deux
ayant été usités par l'une ou l'autre tribu, il devient difficile d'attribuer
des limites étymologiques certaines. L'extension donnée à la signification de
hem permet de penser que notre région, peuplée d'hommes fiers et indépendants,
aurait accepté au moins une intégration du Christianisme
dans leur panthéon religieux, ce qui aurait pu donner au nom du bourg en
gestation la valeur de « village saint » ou « village
croyant », honneur accordé par les évangélisateurs. Le christianisme est
apparu assez tôt, importé par les négociants, les évangélisateurs, les troupes romaines...
1055 :
Messire Philippe Wielant, Hélémus d’Hellemmes compta parmi les guerriers qui,
avec Brûlant de Montignies, portèrent secours au roi de France, alors en guerre
contre les Saxons.
1174 :
le cartulaire de l’Abbaye de Loos parle d’Helemes.
1340 :
le gouverneur de Lille donne l’autorisation de fourrager partout et de brûler
les faubourgs.
1378 : la cour et les soldats de Charles
VI dévorent les fruits du travail des campagnes lilloises.
1489 :
Ordonnances de Louis XI pour mettre fins aux troubles dans les environs de
Lille.
1580 : les Hurlus (rebelles protestants)
brûlent l’église d’Hellemmes.
1520 :
les Lillois viennent boire à Hellemmes, Fives, Wazemmes, Flers, là où les
boissons ne sont pas taxées.
1608 :
les Espagnols logent à Hellemmes.
1667 :
lors du siège de Lille sous Louis XIV, le Marquis d’Humières s’établit à
Hellemmes.
1792 :
lors du siège de Lille, les troupes autrichiennes viennent s’établir à
Hellemmes le 24 septembre. L’architigresse, Marie-Christine de Saxe serait
accourue jusqu’à Hellemmes “ pour jouir en personne des horreurs
commandées ”.
1815 :
sous Louis XVIII, les barrières douanières sont rétablies;des brigades à cheval
sont à Hellemmes.
1914-1918 :
occupation allemande.
1939-1945 :
les bombardements aériens détruisent une grosse partie d’Hellemmes.
Les découvertes
archéologiques sur le territoire de la commune sont rares, mais ont aussi été négligées.
En
1963, lors de la construction de l'atelier des apprentis SNCF, rue Danton, des
structures interprétées comme datant de l'époque gallo-romaine ont été mises au
jour : une aire en argile durcie ; des fondations.
Rue
du Blason, une monnaie « romaine » a été trouvée, mais l'inventeur a
toujours refusé de la confier pour une identification plus précise.
Un
four à céramique (le dépotoir n'a pas été fouillé) situé à Hellemmes, et non
pas à Lezennes, daté du début de la Tène.
Le
sondage effectué à l'emplacement de l'ancienne annexe Fénelon fera l'objet d'un
développement au chapitre consacré à l'église Saint-Denis.
Il
faut remarquer qu'un certain nombre de sites auraient mérité d'être exploités,
par exemple : l'alignement de pierres calcaires (un seul lit) face à la
boulangerie Tollenaere, mis au jour lors des travaux annexes du métro ; un
mur, probablement d'une ancienne ferme, angle de la rue Delemazure et du
sentier du Curé lors de l'aménagement en parking ; emplacement d'une autre
ferme à l'angle des rues Marceau et Roger-Salengro (face à l'école de musique).
La
cense d'Hellemmes comprenait la totalité des fonds de terre de l'abbaye des
Dames de l'Abiette ainsi qu'un très grand bâtiment « au carré »,
typique de notre région agricole. Au XVe siècle, les locaux semblent se
situer entre les actuelles rues Fénelon, Delemazure, Abbé Six, Faidherbe. Deux
siècles plus tard, victime de la vétusté, des guerres, des troubles religieux,
le patrimoine immobilier est réduit au quart de sa surface initiale. Le nombre
de censiers et de fermiers se multiplie. À la fin du XVIIe siècle, la
cence principale est dite de l'Abiette.
L’origine foncière
d’Hellemmes :
L’ensemble
des terrains dépendait des biens des hospices civils tels que l’Hôpital
Sainte-Marthe et de l’Hôpital Général de la Charité de Lille, ainsi que de la
paroisse Saint-Maurice.
Ils
furent réunis par édit Royal en 1750 pour être transférés au Bureau de
Bienfaisance de Lille. Morcelés, ils furent ensuite loués par baux
emphytéotiques et vendus.
ORIGINE
DU PARC BOCQUET
EPOQUE
1
Les
parcelles les plus importantes étaient détenues par les familles
SCRIVE-BRIANSIAUX-BIGO (voir en fin de page la généalogie des Descamps Bocquet
ou les grandes familles industrielles du Nord).
En
1779, cette famille possédait un château à Hellemmes, lequel aura probablement été
détruit par les parents de Madame Descamps-Bocquet, ainsi que d’autres
bâtiments
Le
parc a été constitué par Madame Scrive-Bransiaux dans le courant du XIXème
siècle. Le parc comportait déjà un jardin planté d’arbres fruitiers. Le parc
“ Bocquet ” était le lieu de villégiature des Descamps-Bocquet qui y feront
construire la Villa Lisbeth dans le style néo-flamand de l’école Judendstil.
Nous devons cette construction à l’architecte Jules Duclermortier (architecte
agréé des communes et des établissements publics (de la Région du Nord de la
France) ; expert près des tribunaux), sur lequel nous avons assez peu d’information
bien qu’il ait été un architecte réputé et prolifique au début du XXème siècle
sur la région Lilloise. Il existe la réplique à l’identique de la Villa Lisbeth
sur la périphérie de Lille (nous lancerons des recherches complémentaires à ce
sujet).
LA
FAMILLE DESCAMPS
Les
Descamps étaient établis de longue date à Lille lors du rattachement de la
région à la France en 1668, un ancêtre de la lignée était déjà filtier; ses
descendants assurèrent la permanence de cette activité, en même temps que
plusieurs d’entre eux accédaient au milieu du commerce et de la banque.
Né
le 12 août 1862
Décédé
en 1937, à l’âge de 75 ans
Parents
Edouard
Auguste Joseph DESCAMPS, né le16 septembre 1837 - Lille, 59000, Nord, France,
décédé le 5 février 1914 - Lille, 59000, Nord, France à l’âge de 76 ans, Industriel
filateur de lin, associé de "Descamps l'Ainé" marié le 25 août 1860, Lille, 59000, Nord, France, avec
Louise
Pauline Joseph FAUCHILLE, née le 30 mars 1840 - Lille, 59000, Nord, France,
décédée le 3 août 1927 - Lille, 59000, Nord, France à l’âge de 87 ans
En
1918, la Kommandantur, prenant prétexte du refus du gouvernement français de
libérer les Alsaciens favorables aux Allemands faits prisonniers lors de l’avance
française, exila en Allemagne des notables de la région, dont Léon DESCAMPS.
Dans
l’après-guerre, Léon et Edouard DESCAMP procédèrent à une reconversion en
transformant l’ancienne filature de la rue des Célestins à Lille, en un tissage
produisant du drap de lit.
Le
6 janvier 1890, il épousa
Née
le 14 janvier 1870
Décédée
en 1944, à l’âge de 74 ans
Parents
Edouard Auguste Joseph
DESCAMPS 1837-1914
Louise Pauline Joseph
FAUCHILLE 1840-1927
C'est Monsieur et Madame Descamps qui firent construire la Villa Lisbeth. Ce nom lui fut donné en référence au prénom de Madame et son parc fut baptisé de son nom de.
Le magnifique clocheton a été détruit par les Allemands lors de le seconde guerre mondiale pour y installer une mitrailleuse. Pourquoi ne pas le lui rendre ?
1802 :
Auguste DESCAMPS a créé à Lille une activité de filterie
1830 :
Ses deux fils le rejoignent dans l'affaire
1850 :
Scission de l'affaire entre les deux fils. Auguste, le frère ainé, se voit
attribuer une filature 4 rue des Célestins à Lille, qui s'appellera
"DESCAMPS L'AINÉ"
1918 :
Dans l'après-guerre (de 14-18), Léon et Edouard Descamps procédèrent à une
reconversion en transformant l'ancienne filature de la rue des Célestines à
Lille en un tissage produisant du drap de lit
1964 :
lancement du "style Primorse Bordier", du nom d'une jeune styliste
1967 :
reprise, en mai, par D.M.C. de "DESCAMPS L'AINÉ", linge de maison à
Lille, par convention-fusion, suite à des négociations menées par André THIRIEZ
avec son cousin Jacques DESCAMPS
De
DELESPAUL à DESCAMPS - La filature de la rue des Célestines à Lille
Barthélemy
Delespaul (1805-1854) est filateur de lin à Lille.
En
janvier 1838, Barthélemy Delespaul, dit Delespaul Aîné, achète aux héritiers de
Monsieur Virnot-Delamyssart, moyennant 91.720 francs, une belle maison avec
atelier adjacent, située 73 rue de Jemmapes à Lille. Le 27 septembre 1839
Barthélemy s’associe pour quinze ans à son frère Edouard-Henri Delespaul-Danel
« pour la fabrication de fils retors en tous genres ». Le siège social se
tiendra 73 rue de Jemmapes, chez Barthélemy. C’est la société « Delespaul &
Delespaul». Le 2 novembre 1850, devant Maître Pajot, notaire à Lille,
Barthélemy Louis Deles-paul, vend à Auguste Joseph et Marie-Ange
Descamps-Danel, « tout un bâtiment à usage de filature de lin et de filterie,
situé en cette ville de Lille, rue des Célestines numéros deux et quatre à
l’angle de la rue du Gars », avec machine à vapeur et dépendances, moyennant
150.000 francs, payé comptant 50.000 francs. Pour la toute petite histoire,
Henri Edouard Delespaul, frère de Barthélemy, s’est marié en 1839 à Julie
Sidonie Descamps, sœur d’Auguste Descamps-Danel. Pour l’un peu plus grande
histoire, Marie-Ange Descamps-Danel, quant à elle, est la fille de l’imprimeur
Léonard Danel, et la nièce du maire de Lille Louis-Dominique Bigo-Danel
(1834-1848). En décembre de la même année, Auguste-Adolphe Descamps, marié deux
mois plus tôt à Léonie-Rose Crespel, s’associe à son beau-frère Charles
Crespel, de la famille Crespel-Tilloy, pour la fabrication et la vente de fil
retors. Barthélemy Delespaul a injecté 26.196,54 francs dans l’affaire. C’est
la naissance de la Société en nom collectif « Crespel et Descamps ». Le
siège de la société est provisoirement fixé dans les bâtiments à usage de
fabrique situés à Lille rue de Jemmapes, numéro soixante-treize.
Auguste-Adolphe
Descamps-Crespel est un très lointain cousin d’Auguste Descamps-Danel
(1805-1862), fils aîné d'Auguste Descamps-Angillis (1777-1832), le grand-père
du premier étant cousin du second… Le 2 octobre 1854, Barthélemy Delespaul
décède. Deux mois plus tard son frère Edouard-Henri décède à son tour. Le 29
juin 1858, Auguste-Joseph Descamps-Danel et son fils Ange Descamps-Mulot, forme
la Société « Descamps l’Aîné », « pour l’exploitation d’une filature de
lin & d’étoupes sise à Lille rue des Célestines N° 2, la vente des produits
et tout ce qui se rattache à ce genre d’industrie. ». Le siège de la société se
trouve 2 rue des Célestines à Lille. Le 8 juillet 1858, Alfred Descamps-Danel,
frère d’Auguste Descamps-Danel, forme avec son fils Anatole Descamps-Wallaert
la société en nom collectif « Auguste Descamps ». Le siège de la société
sera à Lille rue de Jemmapes « entre les Nos 22, 36 et 42 ». Le 25 août 1860,
c’est au tour d’Edouard-Auguste Descamps, fils d’Auguste Descamps-Danel », de
rentrer dans la société « Descamps l’Aîné ». On voit bien sur un papier à en-tête
des Etablissements A. Crespel daté de 1932, qu’il s’agit des anciennes maisons
« Delespaul Aîné » et « Crespel & Descamps ». Ce qui veut dire qu’entre
1858 et 1932, « Crespel et Descamps » a racheté « Descamps l’Aîné » (10).
En mars 2009, la marque
Descamps fêtait ses 150 ans.
"Nous sommes faits de la même étoffe que nos rêves", sans doute, Auguste Descamps (1777-1856), fondateur de la marque, aurait-il pu faire sa devise de cette réplique. Né au siècle des Lumières, il ne pouvait qu'exploiter la force industrielle de sa région. Spécialisé dans la fabrication du fil de lin, utilisé notamment dans la dentelle, il s'installe tout d'abord comme revendeur de fil de lin, filé au rouet dans les fermes. Audacieux, il n'a pas trente ans lorsqu'il décide, en 1802, d'ouvrir son atelier de fil à coudre à Lille. L'affaire prospère et, dès 1830, il fonde avec ses deux fils, Auguste et Alfred, la société de filature Auguste Descamps. Auguste Descamps II se lance dans la filature industrielle. Alfred, le cadet de la famille, ne partage pas cette vision et conserve donc, seul, la maison créée par son père. De son côté, Auguste ouvre en juillet 1858 la compagnie "Descamps l'Ainé". Le succès grandissant du coton, plus léger, plus facile d'entretien, et surtout, moins onéreux, pousse Descamps l'Ainé à tisser ses propres toiles de coton et de métis blanc ou écru. De fil en aiguille, la société fabrique ses premiers draps en pur lin, en métis et en percale de coton. Dans les années 50, des pointes de couleurs pastel ourlent les draps, avant de se fondre dans le tissu. Dans les années 60, Descamps fait appel à une pionnière du style, Primrose Bordier. La styliste conçoit une collection de parures de lit, unies ou imprimées, coordonnées pour la première fois à des lignes de serviettes et peignoirs en éponge. Le but : créer une unité entre la chambre à coucher et la salle de bain. Elle pousse même le concept jusqu'au linge de table, également assorti. En deux ans, 160.000 paires de draps sont vendues. Un succès énorme. Le chiffre d'affaires de l'entreprise est multiplié par cinq en à peine quinze ans. "Nous avons personnalisé les draps, mis de la fantaisie et des couleurs (...). Enfin, pour la première fois en France, nous avons fabriqué les éponges coordonnées, fait de la publicité pour des draps de lit et investi dans des machines nouvelles afin d'imprimer les draps en grande largeur (2.40 m) pour la première fois en Europe", expliquait à l'époque Jean-Jacques Descamps. Attentif à l'évolution des marchés, différents selon les pays, Descamps adapte ses produits, multiplie les tailles de ses draps et couettes, propose des oreillers carrés ou rectangulaires... Car Descamps a, depuis longtemps, franchi les frontières du nord de la France. Dans les années 70, l'entreprise est présente un peu partout en Europe, mais aussi au Canada, en Argentine, au Japon et même aux Etats-Unis. En 1977, elle invente le label Petit Descamps, puis lance Descamps Sport en 1982. En 1985, des accords sont signés entre DMC et Boussac, et la marque doit se tourner vers la grande distribution. Cinq ans plus tard, elle retrouve son positionnement de produit de marque et développe de nouvelles franchises à l'étranger. Et finalement en 1996, Descamps passe sous le giron du groupe italien Zucchi, leader européen du linge de maison.
Une
des plus belles collections de livres d’Europe.
René Descamps-Scrive (Lille
29 décembre 1853 - id. 20 octobre 1924)
René Descamps épouse, le 29
janvier 1877, Claire Scrive (1857-1926), dont il joint le nom au sien, selon
l'usage en vigueur dans la bourgeoisie du Nord. C'est à partir des années 1880
qu'il commence à collectionner les livres précieux. Il devient le client du
libraire-éditeur Léon Conquet (1848-1897), puis, à la mort de ce dernier, celui
de son successeur Léopold Carteret, qu'il invite souvent chez lui à Lille,
boulevard Vauban.
Carteret a laissé, dans les volumes de
son Trésor du bibliophile, de nombreuses anecdotes à son sujet. Bibliophile
exigeant, Descamps-Scrive n'acquiert que des volumes en parfait état ; en outre,
chacun d'entre eux, en plus de sa rareté et de ses qualités propres,
caractérise toujours un style, une époque, un genre, un auteur. Aussi la
collection Descamps-Scrive, dont bon nombre de pièces provenaient de célèbres
bibliothèques (J.J. de Bure, A.-A. Renouard, Léopold Double, baron de La
Roche-Lacarelle, comte de Lignerolles, Eugène Paillet) illustrait-elle les
diverses tendances de l'édition, de l'illustration et de la reliure. Elle
compta, dans l'entre-deux-guerres, parmi les plus prestigieuses de France, avec
celles d'Henri Beraldi et de Louis Barthou.
Descamps-Scrive collectionna également
des porcelaines, des faïences, des objets d'art. En peinture, il avait une
prédilection pour Daubigny.
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PERIODE
2
Le 26 juin 1919
(selon compte rendu d’assemblée générale)
Le
conseil d’administration de la Compagnie Fives-Lille, autorise l’acquisition de
différentes pièces de terre situées à Hellemmes et à Lille.
« … Le
recrutement de la main d’œuvre étant rendu particulièrement difficile par le
manque de logement, nous nous préoccupons de la création dans un rayon
rapproché de nos Ateliers, d’habitations modernes et saines qui contribueront,
nous l’espérons, à fixer autour de nous la population ouvrière que réclame le
développement de notre activité … »
Le 20 mars 1920
(selon acte notarié)
Monsieur et Madame DESCAMPS- BOCQUET
vendent l’intégralité de leur domaine du Parc Bocquet, terrains et immeubles, à
la compagnie Fives – Lille.
Le 30 septembre 1920 (selon
compte rendu d’assemblée générale)
« ...Le conseil
d’administration donne pouvoirs à Monsieur le Directeur Général pour
l’acquisition de dommages de guerre à appliquer à la construction de maisons
ouvrières... »
La
physionomie d’Hellemmes en a été profondément bouleversée. Des rues entières furent
créées et des centaines de logements construits. C’est encore et en grande
partie, le Hellemmes que l’on connait aujourd’hui. Dans les années 90, la
Compagnie céda son patrimoine immobilier en priorité aux locataires, salariés
de l’entreprise et une autre partie cédée à la commune.
Concernant
le Parc Bocquet, domaine de 2 hectares en plein centre-ville, la Villa Lisbeth
fut conservée pour y loger la Direction de l’usine. 4 grandes maisons furent
construites pour les Directeurs de service, 19 autres, plus petites pour les
ingénieurs et 24, rue Marceau pour la maitrise et chefs d’atelier.
HISTOIRE DU GROUPE FIVES,
fleuron de l’industrie sidérurgique du Nord
On lui doit quelques-uns des plus beaux ouvrages de l’ère
industrielle : premières locomotives à vapeur, pont Alexandre III, charpentes
métalliques de la Gare d’Orsay et ascenseurs de la Tour Eiffel. Sans compter
les ponts suspendus du Danube, les sucreries du Brésil ou le métro de Shanghai…
L’histoire du Groupe Fives, du nom d’un faubourg de Lille, se confond avec les
plus grands événements industriels et économiques mondiaux. Successivement
dénommé Compagnie de Fives-Lille, Fives-Lille-Cail, Fives-Cail-Babcock puis
Fives par suite de fusions et acquisitions, le Groupe, dont l’origine remonte à
1812, est aujourd’hui devenu une référence internationale en matière
d’ingénierie industrielle. Focus sur la saga hors du commun de l’un des plus
beaux fleurons de l’industrie sidérurgique du Nord.
1854. Cette année-là, la Compagnie du Chemin de Fer Grand
Central confie à Basile Parent et Pierre Schaken la charge de gérer ses
ateliers d’Oullins, près de Lyon, spécialisés dans la fabrication de matériel
ferroviaire. Les deux hommes n’en sont pas à leurs débuts. Pierre Schaken,
général de la garde civile belge, et Basile Parent, gros propriétaire normand,
ont déjà fondé en Belgique une entreprise de travaux publics spécialisée dans
la construction de voies ferrées. C’est elle qui a notamment construit le
premier chemin de fer de Belgique entre Bruxelles et Malines en 1835, un
savoir-faire qui lui a valu de remporter la quasi-totalité du marché Est
français. Une fois installée, la société Parent & Schaken travaille à
plein, sept ans durant. L’époque est faste. Soucieux de rattraper le retard
pris par la France, le Second Empire a lancé une vaste politique d’extension du
réseau national des voies ferrées. Les commandes sont telles qu’il faut faire
appel à des sous-traitants pour honorer les délais. Mais en 1861, le bail des
ateliers n’est pas renouvelé. Basile Parent et Pierre Schaken se tournent alors
vers la région lilloise où Parent achète un terrain de 10 hectares sur la
commune de Fives. Accessible et bien desservi par les transports fluviaux, le
site sera facile à ravitailler en houille et en fer.
Des chemins de fer au sucre... Un mariage réussi !
Le
6 septembre 1861, les « Ateliers de Constructions Mécaniques de Fives » voient
le jour sous le nom de Société Parent, Schaken, Caillet & Cie. L’afflux de
commandes se poursuivant, cette dernière s’allie alors pour neuf ans à la
Société Cail (1), une entreprise créée par Charles Derosne en 18122 et
spécialisée dans le matériel de sucrerie, la construction de machines à vapeur
et de locomotives. La nouvelle coopération, qui a réservé à Cail l’activité de
sucrerie, est donc essentiellement axée sur la réalisation d’ouvrages :
locomotives, ponts, viaducs, charpentes métalliques… La charge de travail
augmentant, la société s’agrandit encore de nouveaux ateliers à Givors, dans le
Rhône, pour la fabrication de roues et d’essieux de wagons. Dès 1865, l’usine
qui compte déjà 1500 ouvriers, 95 forges et 500 machines-outils, produit 80
locomotives par an. Et quelles locomotives ! Considérées comme les TGV du XIXe
siècle, elles peuvent remorquer en montée plus de 65 T à 20 km/h et atteindre
45 km/h en descente pour un convoi de 180 T ! La cadence est inégalée en France
et le rayonnement de la Maison, devenue entre-temps Compagnie de Fives Lille,
dépasse largement la région Nord. Le 9 août 1867, l’Empereur Napoléon III, qui
connaît bien Parent pour l’avoir reçu au Palais des Tuileries avec
l’Impératrice Eugénie, vient visiter en personne les ateliers de Fives. Quand
la guerre de 1870 éclate, le tandem se lance dans la fabrication d’armement.
Fives produit des fusils et des obus, Cail des canons et… de la farine, grâce
aux 300 moulins que la société a construits en toute hâte pour approvisionner
la capitale assiégée !
La
coopération avec Cail prenant fin, Fives-Lille ajoute à ses activités la
construction de matériel pour sucreries, un secteur jusque-là investi par Cail.
Cette diversification, modeste au départ, va prendre une ampleur inattendue.
Frappées de plein fouet par la crise de 1876, nombre de sucreries dont les
machines ont été achetées à Fives s’avèrent alors incapables de payer leur
facture. Pour l’entreprise, une seule solution : racheter ces usines et donner
toute son impulsion à cette nouvelle activité ! L’aventure fivoise du sucre
démarre…
La
fabuleuse conquête à l’international
Les
réalisations de Fives-Lille ne tardent pas à s’exporter dans le monde entier.
La Compagnie est partout, en Espagne, en Égypte avec deux ponts sur le Nil, au
Brésil, en Guyane avec ses machines à vapeur, en Roumanie et même en Argentine
où un village, raconte-t-on, aurait même porté le nom de Fives-Lille de 1890 à
1951… La rumeur avait tout de la légende – jusqu’en 2009 où l’histoire a enfin
été exhumée et attestée par les archives : en 1888, l’Argentine charge la
Compagnie de construire deux lignes ferroviaires. Une vague d’ouvriers afflue
alors. Français, Italiens, Espagnols. Des ingénieurs et des techniciens font le
déplacement avec leurs familles. Alors que le chantier avance, une petite gare
est construite au beau milieu du désert. Au fil des années, des maisons
s’érigent autour, de plus en plus nombreuses, jusqu’à former un véritable
village. Fives-Lille Argentine est née…
«
La Compagnie est partout : en Espagne, en Égypte avec deux ponts sur le Nil, au
Brésil, en Guyane avec ses machines à vapeur, en Roumanie, et même en
Argentine ! »
Dans
ces pays lointains, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille pour la
Compagnie. Soumise aux aléas climatiques, aux épidémies, aux défauts de
paiement ou aux conflits régionaux, elle connaît bon nombre de mésaventures. Au
Venezuela, la guerre civile de 1890 interrompt l’achèvement de la ligne. En
Indochine, le soulèvement des Boxers en 1899 empêche la poursuite des travaux…
Sa croissance reste malgré tout impressionnante.
En
cette fin de XIXe siècle, la conjoncture politique est favorable, les
initiatives foisonnent, l’audace et l’art de l’ingénieur sont à leur apogée.
Sollicitée pour son savoir-faire, Fives-Lille signe quelques-unes de ses
réalisations les plus prestigieuses. Elle construit le pont de Boieldieu à
Rouen, premier grand ouvrage de France en acier, conçoit les ascenseurs
hydrauliques de la Tour Eiffel, une prouesse technique qui, 120 ans plus tard,
reste d’une étonnante modernité, participe à la construction du Pont Alexandre
III classé monument historique en 1975 et à celle de la Gare d’Orsay qui,
considérée comme un chef-d’oeuvre de mauvais goût dans les années soixante-dix,
échappe de justesse à la destruction avant de devenir un Musée… De 1861 à 1905,
ce sont plus de 2000 ponts de chemins de fer, une centaine de ponts routiers,
des gares de chemins de fer et plus de 2000 locomotives qui sortent de ses
ateliers.
D’une
destruction à l’autre
La
guerre de 1914 vient brutalement interrompre cette croissance. Dès septembre
1914, Lille est occupée par les Allemands. L’usine de Fives est pillée,
démantelée et ses équipements envoyés en Allemagne. Les ouvriers qui n’ont pas
été mobilisés rejoignent Givors qui devient la base arrière de l’usine,
pourvoyeuse de nouveaux matériaux d’armement. C’est là que seront fabriqués
obus, affûts de canons et les fameux moteurs d’avions Hispano-Suiza, atout
majeur de l’aviation française. Peu avant l’armistice, ce sont près de 8000
ouvriers qui travaillent aux ateliers de Fives-Lille à Givors, une ville dans la
ville. La guerre terminée, l’usine reconstruite, la société retrouve dès 1922
sa capacité de production dans ses trois domaines d’activités : sucrerie,
chemin de fer et travaux publics. L’heure est à l’insouciance, aux rêves
d’évasion et aux besoins de voyage des classes aisées. Les chemins de fer y
participent. Dès 1923, la PLM (Compagnie des chemins de fer
Paris-Lyon-Marseille) qui a à cœur de satisfaire sa riche clientèle mécontente
des fumées noires de la vapeur, électrifie ses lignes de la Côte d’Azur et
commande à Fives un prototype. Trois ans plus tard, les ateliers de Givors
sortent la première motrice électrique « propre » qui peut atteindre 110 km/h !
La
Seconde Guerre mondiale marque un nouveau coup d’arrêt à l’expansion de la
société. Bombardée en 1940, l’usine est réquisitionnée par les Allemands. Cet
état de fait donne lieu à l’une des plus fameuses actions de résistance de la
région lilloise. Parachuté à Lille en 1942, Michel Trotobas alias Capitaine
Michel, agent britannique du SOE (4), reçoit pour mission le sabotage des
usines passées à l’ennemi. Dans la nuit du 26 au 27 juin 1943, il se rend aux
ateliers de construction de Fives-Lille avec 15 hommes déguisés en gendarmes et
place les charges qui détruiront et neutraliseront l’usine pendant plus de deux
mois. Après avoir prévenu Londres de son action et s’être vu réclamer en retour
des photos, Michel revient sur les lieux, se fait passer pour un cadre de la
SNCF, prends les clichés avec l’aide des Allemands et les renvoie à Londres
signées d’un laconique « avec les salutations de la Résistance ». En deux
heures, le réseau Sylvestre Farmer est parvenu à mettre hors de service le
deuxième site industriel de France le plus important dans cette catégorie. À la
fin de la guerre, l’entreprise rebondit encore une fois. Pour commencer, il
faut rebâtir l’usine à nouveau bombardée par l’aviation alliée en 1944. Il faut
ensuite s’attaquer aux grands chantiers d’après-guerre. Le travail ne manque
pas. Tout le pays est à reconstruire et c’est autant de commandes qui sont
passées à Fives dans le domaine de la métallurgie ou de la cimenterie, une
branche créée en 1933.
Les
années de restructuration
La
plus Lilloise des usines
Certes,
le Fives d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec le Fives-Lille du
siècle dernier. Le temps a passé, les pages se sont tournées. Les machines de
l’usine de Fives se sont définitivement arrêtées un matin de 1997 et l’usine a
fermé ses portes en 2001. Mais il reste son empreinte, un site chargé
d’histoire qui a fait la fierté de la région et en a forgé l’identité.
Aujourd’hui, ce haut lieu de l’industrie lilloise est une friche colossale de
16 hectares en attente de réhabilitation. Des hangars monumentaux, des
entrepôts de briques et d’acier, véritables cathédrales avec leurs structures
métalliques, plantées au milieu de petites maisons ouvrières. Avec sa fleur de
lys, emblème de la ville, enroulée autour des lettres FCB, l’usine est sans
doute la plus lilloise des usines.
Ici,
tout le monde a eu un père, un frère, un voisin qui a un jour travaillé chez
Fives. L’usine Fives-Lille, c’était une ville dans la ville. Une sorte de
monstre qui avalait chaque matin des marées d’hommes en bleu de travail dans un
embouteillage de bicyclettes. Les anciens en parlent encore avec émotion.
L’usine, c’était la fierté du quartier, sa vie. « Le jour de la Saint-Éloi, la
fête des métallos, on jouait aux cartes dans les ateliers, raconte Georges. Il
y avait de l’accordéon et on dansait entre copains, ça rigolait. » La direction
avait prévu un service de bus pour ramener chez eux les ouvriers les moins
aptes à rentrer par leurs propres moyens. Ils avaient chacun une étiquette à
leur nom. « Des petits malins s’amusaient à changer les étiquettes et le
lendemain, les femmes découvraient dans leur lit un mari qui n’était pas le
leur. ». Aujourd’hui, la plus belle friche de Lille est sauvée. On ne la
détruira pas. La société d’aménagement de Lille Métropole prévoit 100
logements, un lycée hôtelier et un programme d’espaces verts. Parce que «
l’usine eud fiv’ » fait intégralement partie de la mémoire collective
régionale.
PERIODE
3
La gestion communale
C’est
en 1992 et 1994 que la commune d’Hellemmes rachète le parc Bocquet à la société
FCB pour le franc symbolique. Depuis que le parc Bocquet est devenu propriété
de la municipalité le parc a été naturellement ouvert au public et le Centre
Communal d’Actions Sociales est logé à la Villa Lisbeth. Il devrait déménager
vers le parc de la Filature en 2017.
Plusieurs
projets d’aménagements farfelus, tel que celui du bureau d’études TINTILLIER et
le cabinet d’architectures AVETET-TESSON qui prévoyait une quasi minéralisation
du parc et des constructions de routes ont vu le jour, mais ont avortés, grâce
à l’intervention de riverains concernés par la préservation de ce joyau de
verdure. Aussi, le 4 juin 1999, sous la présidence de Monsieur Gilles
Pargneaux, alors Premier Adjoint, il a été décidé de prendre en compte, dans la
globalité du projet, la proximité de la place Hentgès et de l’église Saint
Denis pour un réaménagement cohérent de tout le centre-ville.
En
réunion public, le 20 mai 2014, Le Maire d’Hellemmes, Monsieur Frédéric
Marchand dévoilait le projet de requalification du parvis de l’église
Saint-Denis.
F MARCHAND :
« La requalification du parvis église St Denis et de la rue de l’Abbé Six
est la 1ère étape d’un projet de requalification global du
centre-ville dans lequel sera, bien-sûr, intégré la Parc Bocquet. Par contre,
nous devons procéder par étapes pour une question de budget, mais aussi parce
que nous ne connaissons pas encore le devenir des 5.5 hectares H2D qui
déterminera l’entrée du Parc Bocquet par la rue Roger Salengro et la sortie par
la rue Jean-Jaurès. Cependant, une certitude : Nous ne toucherons pas aux
grands équilibres actuels du Parc Bocquet (liaison douce et non un itinéraire
de délestage) ! »
Voir page dédiée à la frime H2D
PERIODE
4
RESTE A ÉCRIRE ENSEMBLE.
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Index
GENEALOGIE DES DESCAMPS –
BOCQUET
Les grandes familles
industrielles du Nord.
Ou comment s’unissaient les
familles importantes de la filterie lilloise. Ce phénomène de coalition des
familles à des fins de concentration ou d’intégration est bien connu et chacun
sait que l’union de deux patronymes dans la raison sociale de la nouvelle firme
constituait souvent une garantie et une caution supplémentaires.
LA FAMILLE DESCAMPS
Voir
ci-dessus.
La famille BRIANSIAUX
Si
les ouvrages d’histoire évoquent encore aujourd’hui la famille Briansiaux,
c’est à travers l’extraordinaire réussite commerciale de François-Charles
Briansiaux (1769-1825)1 et de son frère aîné, Mathieu-Joseph (1758-1814).
Au
début du XIXe, la maison Briansiaux était ainsi considérée comme l’une des plus
puissantes de Lille. Les Briansiaux, héritiers de corsaires dunkerquois, dont
les Bart, sont d’abord des gens de mer, d’où l’ancre sur leurs armoiries.
Mathieu Briansiaux (1693-1766), établi à Gravelines, marié à Madeleine Hochart
est marchand épicier et négociant à Dunkerque ainsi qu'armateur pour la pêche à
la morue à Terre-Neuve. Il transformait parfois ses bâtiments en navire de
guerre. Au gré des besoins militaires, il louait une partie de sa flotte à des
corsaires. Munis de « lettres de représailles », ces derniers, quoique simples
particuliers, étaient habilités à capturer les vaisseaux de commerce de la
nation ennemie. Il meurt en 1766 et « laissa 300 000 livres et 5 garçons ».
Jean-Louis
Briansiaux de Milleville (1727-mort sous la Révolution à Paris) fut comme son
père négociant, armateur mais aussi banquier. Sa fortune – il est le principal
armateur de Dunkerque - lui permet d’armer au moins dix-huit corsaires à
Dunkerque pendant la guerre déclarée, en janvier 1756, à l’Angleterre. Il fait
ainsi un « tort notable au commerce des ennemis ». Le produit de ses corsaires
a fait « circuler un argent immense dans la Flandre ». Dans l'article qu'il lui
consacre dans la Revue du Nord en 1911 (Monsieur le Chevalier J.-L. Briansiaux
de Milleville, armateur en course) Henri Malo écrit: « Son nom est intimement
lié à l'histoire de la course à Dunkerque pendant la Guerre de Sept Ans et la
guerre de l'indépendance américaine.
En
1810, l’héritier des corsaires s’installe à la terre. Il acquiert le très
important domaine de St-Augustin, abbaye de prémontrés à Thérouanne. Ce bien
foncier lui permet d’obtenir plus facilement un financement pour ses affaires.
La
même année, le préfet retient son nom dans la liste des sept négociants lillois
les plus distingués par leur fortune, leur probité, leur talent et leur succès
Les
descendants des Briansiaux dunkerquois se comptent aujourd'hui — et pour ne
citer qu'elles — parmi les familles Bigo, Scrive, Le Blan, de Montbrun,
Barrois, Masurel, Tiberghien et Plouvier.
La famille BIGO-DANEL
Ce
nom est intimement lié à l'essor industriel du Nord, appartient au vieux
patriciat flamand. C'est à la fin du XVIIIe siècle que la famille Bigo commence
à prendre du poids dans le secteur économique, industriel et financier du
Nord-Pas-de-Calais et même, plus largement, en France. La famille Bigo connut
une véritable ascension familiale et compte au XIXe et XXe siècle parmi les
plus grandes réussites et fortunes de France. Par ailleurs, la famille Bigo est
classée parmi, ce que l'on appelle, les "grandes familles du Nord".
La
famille Bigo a pour origine Bigode (noms ayant pour origine Bigod et Bigot),
les deux dernières lettres étant perdues en 1543 avec la naissance de Pierre
Bigo fils de David Bigode.
Il
est important de préciser que la famille Bigo a largement prospéré dans le
monde des affaires dans la ville de Lille. Mais une branche est devenue
particulièrement réputée, celle des Bigo-Danel qui s'est créée dès les années
1800 avec plusieurs mariages entre les Bigo et les Danel.
La
famille Danel est d'abord établie à Saint-Omer, dans la bourgeoisie locale2, 3.
Liévin Danel vint s'installer à Lille en tant que chirurgien. Sa sœur tenait
une imprimerie réputée dans le Nord qui, auparavant, était l'imprimerie
royale4. L'intégration complète à la haute bourgeoisie éclate aux yeux de tous
avec un double mariage entre les Danel et les Bigo. Ainsi, les Danel peuvent
peser plus amplement dans l'économie nordiste, et plus particulièrement lilloise,
mais aussi dans la politique5.
Louis
Bigo-Danel est maire de Lille en 1834-1848. Louis Bigo inaugura une statue sur
la place du général de Gaulle appelée la « Grand Place » de Lille à laquelle il
lui aurait donné les traits de Mme Bigo-Danel, sa femme. D'ailleurs, il y a
aussi un Boulevard à Lille portant le nom de "Boulevard Bigo-Danel".
Au mariage du petit-fils de Louis Bigo-Danel, de nombreuses personnalités sont
conviées comme le roi de Belgique Léopold II ou encore Émile Zola. En effet,
Émile Zola s'est beaucoup inspiré dans son livre Germinal de la compagnie des
mines de Lens (appartenant aux Bigo, Castelyn et Tilloy).
La famille SCRIVE
La
famille Scrive, aux origines peut-être italiennes, et dont le nom est
intimement lié à l'essor industriel du Nord au XIXe siècle, s'illustra dans la
mécanisation et le perfectionnement des étapes de la production textile ; elle
joua également un rôle non négligeable dans la fondation et la direction de la
Société civile des Mines de Lens. C'est à la fin du XVe siècle que sa tige,
l'orfèvre Pierre Scrieck (1465-1535), quitta Bruxelles pour s'installer à
Lille. Philippe le Bon en avait alors fait la capitale financière et
administrative du Duché de Bourgogne. Ses membres devinrent français en même
temps que celle-ci, en 1668, à l'occasion du traité d'Aix-la-Chapelle, après
que la ville fut passée de l'Espagne de Charles II à la France de Louis XIV.
Famille exclusivement citadine, dont le nom des membres a pu toutefois varier
considérablement1, elle compta, jusqu'à la Révolution, de nombreux possesseurs
(toujours masculins) du statut de bourgeois, acquis ou transmis de père en
fils2. C'est avec Antoine Désiré Scrive-Labbe (1789-1864)3 et son frère Désiré
Antoine Scrive-Crespel (1783-1826) qu'elle se propulsa, pour un peu plus d'un
siècle, au rang des acteurs majeurs du capitalisme familial flamand.
Je trouve votre page extrêmement intéressante. Le parc Bocquet c'est réellement une grande partie de ma vie, en tout cas la majeure partie de ma jeunesse. J'y ai vécu de l'âge de 8 ans à l'âge de 23 ans. J'habitais au n° 18 précisément. Mes parents y sont restés jusque dans les années 1990.
RépondreSupprimerJe peux dire que j'ai connu chaque recoin du parc. J'ai passé toute mon enfance et ma jeunesse dans ce parc. Vélo, patins à roulettes et tennis ont représenté une bonne partie de mon quotidien !
Je ne connaissais pas l'histoire du parc Bocquet et je vous remercie très sincèrement pour cette page d'histoire.
Le parc c'est pour moi beaucoup de bonheur.
Régis Lécareux
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RépondreSupprimerle remboursement commence 5 mois après avoir reçu votre crédit
Que Dieu vous bénisse.
Bonjour,
RépondreSupprimerConcernant l'article "De Delespaul à Descamps", ce serait aimable à vous de citer l'auteur !
Cordialement,
Hervé Lépée
http://hervelepee.blogspot.fr/
Bonjour, je suis étudiante en master 1 pour devenir paysagiste-concepteur (ou architecte-paysagiste) et j'aimerais faire mon mémoire sur ce parc. Le lien qu'ont les habitants pour ce parc m'a touché et je trouve l'histoire forte et intéressante. J'aimerais beaucoup avoir accès à des archives et autres documents pouvant m'apporter d'avantage d'informations et j'ai pensé que vous étiez les mieux placé pour me permettre cela.
RépondreSupprimerMerci d'avance pour votre réponse
Blandine Girard