Historique du Parc Bocquet




HISTOIRE DU PARC BOCQUET
ET DE LA VILLA LISBETH


Nous ne développerons pas ici le détail de cette historique, car elle fait référence à un volume considérable de documents, d’archives familiales, d’actes... qu’il serait trop long d’exposer dans ce blog, mais nous vous en présentons une synthèse.

Avant d’être le Parc Bocquet que nous connaissons aujourd’hui, ce lieu et au-delà de son périmètre actuel, a connu bien des changements et évolutions. Son histoire est directement liée à celle d’HELLEMMES et bien-sûr à celle de LILLE.

HELLEMMES

Hellemmes serait la forme romane donnée au germanique Helhem, composé du teuton hem = demeure, maison, et de hel (heil) pour heilag, sacer, sanctus. Par extension, ce suffixe signifie foyer, demeure du chef, la maison et, partant, le village entier. Ainsi, d'après E. Mannier, « Heil-Hem » signifierait demeure sainte, nom qui a pu être donné dans les premiers temps par le séjour de quelque pieux cénobite. Le suffixe hem semble avoir été importé par les Francs saliens et heim par les Francs ripuaires (voir la concentration de ces mots — et de leurs dérivés — dans les zones d'occupation de ces peuples). Tous deux ayant été usités par l'une ou l'autre tribu, il devient difficile d'attribuer des limites étymologiques certaines. L'extension donnée à la signification de hem permet de penser que notre région, peuplée d'hommes fiers et indépendants, aurait accepté au moins une intégration du Christianisme dans leur panthéon religieux, ce qui aurait pu donner au nom du bourg en gestation la valeur de « village saint » ou « village croyant », honneur accordé par les évangélisateurs. Le christianisme est apparu assez tôt, importé par les négociants, les évangélisateurs, les troupes romaines...



1055 : Messire Philippe Wielant, Hélémus d’Hellemmes compta parmi les guerriers qui, avec Brûlant de Montignies, portèrent secours au roi de France, alors en guerre contre les Saxons.

1174 : le cartulaire de l’Abbaye de Loos parle d’Helemes.

1340 : le gouverneur de Lille donne l’autorisation de fourrager partout et de brûler les faubourgs.

1378 : la cour et les soldats de Charles VI dévorent les fruits du travail des campagnes lilloises.

1489 : Ordonnances de Louis XI pour mettre fins aux troubles dans les environs de Lille.

1580 : les Hurlus (rebelles protestants) brûlent l’église d’Hellemmes.

1520 : les Lillois viennent boire à Hellemmes, Fives, Wazemmes, Flers, là où les boissons ne sont pas taxées.

1608 : les Espagnols logent à Hellemmes.

1667 : lors du siège de Lille sous Louis XIV, le Marquis d’Humières s’établit à Hellemmes.

1792 : lors du siège de Lille, les troupes autrichiennes viennent s’établir à Hellemmes le 24 septembre. L’architigresse, Marie-Christine de Saxe serait accourue jusqu’à Hellemmes “ pour jouir en personne des horreurs commandées ”.

1815 : sous Louis XVIII, les barrières douanières sont rétablies;des brigades à cheval sont à Hellemmes.

1914-1918 : occupation allemande.

1939-1945 : les bombardements aériens détruisent une grosse partie d’Hellemmes.


Les découvertes archéologiques sur le territoire de la commune sont rares, mais ont aussi été négligées.

En 1963, lors de la construction de l'atelier des apprentis SNCF, rue Danton, des structures interprétées comme datant de l'époque gallo-romaine ont été mises au jour : une aire en argile durcie ; des fondations.
Rue du Blason, une monnaie « romaine » a été trouvée, mais l'inventeur a toujours refusé de la confier pour une identification plus précise.
Un four à céramique (le dépotoir n'a pas été fouillé) situé à Hellemmes, et non pas à Lezennes, daté du début de la Tène.
Le sondage effectué à l'emplacement de l'ancienne annexe Fénelon fera l'objet d'un développement au chapitre consacré à l'église Saint-Denis.
Il faut remarquer qu'un certain nombre de sites auraient mérité d'être exploités, par exemple : l'alignement de pierres calcaires (un seul lit) face à la boulangerie Tollenaere, mis au jour lors des travaux annexes du métro ; un mur, probablement d'une ancienne ferme, angle de la rue Delemazure et du sentier du Curé lors de l'aménagement en parking ; emplacement d'une autre ferme à l'angle des rues Marceau et Roger-Salengro (face à l'école de musique).
La cense d'Hellemmes comprenait la totalité des fonds de terre de l'abbaye des Dames de l'Abiette ainsi qu'un très grand bâtiment « au carré », typique de notre région agricole. Au XVe siècle, les locaux semblent se situer entre les actuelles rues Fénelon, Delemazure, Abbé Six, Faidherbe. Deux siècles plus tard, victime de la vétusté, des guerres, des troubles religieux, le patrimoine immobilier est réduit au quart de sa surface initiale. Le nombre de censiers et de fermiers se multiplie. À la fin du XVIIe siècle, la cence principale est dite de l'Abiette.

L’origine foncière d’Hellemmes :

L’ensemble des terrains dépendait des biens des hospices civils tels que l’Hôpital Sainte-Marthe et de l’Hôpital Général de la Charité de Lille, ainsi que de la paroisse Saint-Maurice.
Ils furent réunis par édit Royal en 1750 pour être transférés au Bureau de Bienfaisance de Lille. Morcelés, ils furent ensuite loués par baux emphytéotiques et vendus.

ORIGINE DU PARC BOCQUET

EPOQUE 1

Les parcelles les plus importantes étaient détenues par les familles SCRIVE-BRIANSIAUX-BIGO (voir en fin de page la généalogie des Descamps Bocquet ou les grandes familles industrielles du Nord).
En 1779, cette famille possédait un château à Hellemmes, lequel aura probablement été détruit par les parents de Madame Descamps-Bocquet, ainsi que d’autres bâtiments

Le parc a été constitué par Madame Scrive-Bransiaux dans le courant du XIXème siècle. Le parc comportait déjà un jardin planté d’arbres fruitiers. Le parc “ Bocquet ” était le lieu de villégiature des Descamps-Bocquet qui y feront construire la Villa Lisbeth dans le style néo-flamand de l’école Judendstil. Nous devons cette construction à l’architecte Jules Duclermortier (architecte agréé des communes et des établissements publics (de la Région du Nord de la France) ; expert près des tribunaux), sur lequel nous avons assez peu d’information bien qu’il ait été un architecte réputé et prolifique au début du XXème siècle sur la région Lilloise. Il existe la réplique à l’identique de la Villa Lisbeth sur la périphérie de Lille (nous lancerons des recherches complémentaires à ce sujet).


LA FAMILLE DESCAMPS

Les Descamps étaient établis de longue date à Lille lors du rattachement de la région à la France en 1668, un ancêtre de la lignée était déjà filtier; ses descendants assurèrent la permanence de cette activité, en même temps que plusieurs d’entre eux accédaient au milieu du commerce et de la banque.

Léon Auguste Joseph DESCAMPS
Né le 12 août 1862
Décédé en 1937, à l’âge de 75 ans

Parents
Edouard Auguste Joseph DESCAMPS, né le16 septembre 1837 - Lille, 59000, Nord, France, décédé le 5 février 1914 - Lille, 59000, Nord, France à l’âge de 76 ans, Industriel filateur de lin, associé de "Descamps l'Ainé" marié le 25 août 1860, Lille, 59000, Nord, France, avec
Louise Pauline Joseph FAUCHILLE, née le 30 mars 1840 - Lille, 59000, Nord, France, décédée le 3 août 1927 - Lille, 59000, Nord, France à l’âge de 87 ans

En 1918, la Kommandantur, prenant prétexte du refus du gouvernement français de libérer les Alsaciens favorables aux Allemands faits prisonniers lors de l’avance française, exila en Allemagne des notables de la région, dont Léon DESCAMPS.

Dans l’après-guerre, Léon et Edouard DESCAMP procédèrent à une reconversion en transformant l’ancienne filature de la rue des Célestins à Lille, en un tissage produisant du drap de lit.

Le 6 janvier 1890, il épousa

Elisabeth Marie BOCQUET
Née le 14 janvier 1870
Décédée en 1944, à l’âge de 74 ans

Parents
Edouard Auguste Joseph DESCAMPS 1837-1914
Louise Pauline Joseph FAUCHILLE 1840-1927

C'est Monsieur et Madame Descamps qui firent construire la Villa Lisbeth. Ce nom lui fut donné en référence au prénom de Madame et son parc fut baptisé de son nom de.





Le magnifique clocheton a été détruit par les Allemands lors de le seconde guerre mondiale pour y installer une mitrailleuse. Pourquoi ne pas le lui rendre ?

1802 : Auguste DESCAMPS a créé à Lille une activité de filterie
1830 : Ses deux fils le rejoignent dans l'affaire
1850 : Scission de l'affaire entre les deux fils. Auguste, le frère ainé, se voit attribuer une filature 4 rue des Célestins à Lille, qui s'appellera "DESCAMPS L'AINÉ"
1918 : Dans l'après-guerre (de 14-18), Léon et Edouard Descamps procédèrent à une reconversion en transformant l'ancienne filature de la rue des Célestines à Lille en un tissage produisant du drap de lit
1964 : lancement du "style Primorse Bordier", du nom d'une jeune styliste
1967 : reprise, en mai, par D.M.C. de "DESCAMPS L'AINÉ", linge de maison à Lille, par convention-fusion, suite à des négociations menées par André THIRIEZ avec son cousin Jacques DESCAMPS

De DELESPAUL à DESCAMPS - La filature de la rue des Célestines à Lille

Barthélemy Delespaul (1805-1854) est filateur de lin à Lille.
En janvier 1838, Barthélemy Delespaul, dit Delespaul Aîné, achète aux héritiers de Monsieur Virnot-Delamyssart, moyennant 91.720 francs, une belle maison avec atelier adjacent, située 73 rue de Jemmapes à Lille. Le 27 septembre 1839 Barthélemy s’associe pour quinze ans à son frère Edouard-Henri Delespaul-Danel « pour la fabrication de fils retors en tous genres ». Le siège social se tiendra 73 rue de Jemmapes, chez Barthélemy. C’est la société « Delespaul & Delespaul». Le 2 novembre 1850, devant Maître Pajot, notaire à Lille, Barthélemy Louis Deles-paul, vend à Auguste Joseph et Marie-Ange Descamps-Danel, « tout un bâtiment à usage de filature de lin et de filterie, situé en cette ville de Lille, rue des Célestines numéros deux et quatre à l’angle de la rue du Gars », avec machine à vapeur et dépendances, moyennant 150.000 francs, payé comptant 50.000 francs. Pour la toute petite histoire, Henri Edouard Delespaul, frère de Barthélemy, s’est marié en 1839 à Julie Sidonie Descamps, sœur d’Auguste Descamps-Danel. Pour l’un peu plus grande histoire, Marie-Ange Descamps-Danel, quant à elle, est la fille de l’imprimeur Léonard Danel, et la nièce du maire de Lille Louis-Dominique Bigo-Danel (1834-1848). En décembre de la même année, Auguste-Adolphe Descamps, marié deux mois plus tôt à Léonie-Rose Crespel, s’associe à son beau-frère Charles Crespel, de la famille Crespel-Tilloy, pour la fabrication et la vente de fil retors. Barthélemy Delespaul a injecté 26.196,54 francs dans l’affaire. C’est la naissance de la Société en nom collectif « Crespel et Descamps ». Le siège de la société est provisoirement fixé dans les bâtiments à usage de fabrique situés à Lille rue de Jemmapes, numéro soixante-treize.
Auguste-Adolphe Descamps-Crespel est un très lointain cousin d’Auguste Descamps-Danel (1805-1862), fils aîné d'Auguste Descamps-Angillis (1777-1832), le grand-père du premier étant cousin du second… Le 2 octobre 1854, Barthélemy Delespaul décède. Deux mois plus tard son frère Edouard-Henri décède à son tour. Le 29 juin 1858, Auguste-Joseph Descamps-Danel et son fils Ange Descamps-Mulot, forme la Société « Descamps l’Aîné », « pour l’exploitation d’une filature de lin & d’étoupes sise à Lille rue des Célestines N° 2, la vente des produits et tout ce qui se rattache à ce genre d’industrie. ». Le siège de la société se trouve 2 rue des Célestines à Lille. Le 8 juillet 1858, Alfred Descamps-Danel, frère d’Auguste Descamps-Danel, forme avec son fils Anatole Descamps-Wallaert la société en nom collectif « Auguste Descamps ». Le siège de la société sera à Lille rue de Jemmapes « entre les Nos 22, 36 et 42 ». Le 25 août 1860, c’est au tour d’Edouard-Auguste Descamps, fils d’Auguste Descamps-Danel », de rentrer dans la société « Descamps l’Aîné ». On voit bien sur un papier à en-tête des Etablissements A. Crespel daté de 1932, qu’il s’agit des anciennes maisons « Delespaul Aîné » et « Crespel & Descamps ». Ce qui veut dire qu’entre 1858 et 1932, « Crespel et Descamps » a racheté « Descamps l’Aîné » (10).

En mars 2009, la marque Descamps fêtait ses 150 ans.


"Nous sommes faits de la même étoffe que nos rêves", sans doute, Auguste Descamps (1777-1856), fondateur de la marque, aurait-il pu faire sa devise de cette réplique. Né au siècle des Lumières, il ne pouvait qu'exploiter la force industrielle de sa région. Spécialisé dans la fabrication du fil de lin, utilisé notamment dans la dentelle, il s'installe tout d'abord comme revendeur de fil de lin, filé au rouet dans les fermes. Audacieux, il n'a pas trente ans lorsqu'il décide, en 1802, d'ouvrir son atelier de fil à coudre à Lille. L'affaire prospère et, dès 1830, il fonde avec ses deux fils, Auguste et Alfred, la société de filature Auguste Descamps. Auguste Descamps II se lance dans la filature industrielle. Alfred, le cadet de la famille, ne partage pas cette vision et conserve donc, seul, la maison créée par son père. De son côté, Auguste ouvre en juillet 1858 la compagnie "Descamps l'Ainé". Le succès grandissant du coton, plus léger, plus facile d'entretien, et surtout, moins onéreux, pousse Descamps l'Ainé à tisser ses propres toiles de coton et de métis blanc ou écru. De fil en aiguille, la société fabrique ses premiers draps en pur lin, en métis et en percale de coton. Dans les années 50, des pointes de couleurs pastel ourlent les draps, avant de se fondre dans le tissu. Dans les années 60, Descamps fait appel à une pionnière du style, Primrose Bordier. La styliste conçoit une collection de parures de lit, unies ou imprimées, coordonnées pour la première fois à des lignes de serviettes et peignoirs en éponge. Le but : créer une unité entre la chambre à coucher et la salle de bain. Elle pousse même le concept jusqu'au linge de table, également assorti. En deux ans, 160.000 paires de draps sont vendues. Un succès énorme. Le chiffre d'affaires de l'entreprise est multiplié par cinq en à peine quinze ans. "Nous avons personnalisé les draps, mis de la fantaisie et des couleurs (...). Enfin, pour la première fois en France, nous avons fabriqué les éponges coordonnées, fait de la publicité pour des draps de lit et investi dans des machines nouvelles afin d'imprimer les draps en grande largeur (2.40 m) pour la première fois en Europe", expliquait à l'époque Jean-Jacques Descamps. Attentif à l'évolution des marchés, différents selon les pays, Descamps adapte ses produits, multiplie les tailles de ses draps et couettes, propose des oreillers carrés ou rectangulaires... Car Descamps a, depuis longtemps, franchi les frontières du nord de la France. Dans les années 70, l'entreprise est présente un peu partout en Europe, mais aussi au Canada, en Argentine, au Japon et même aux Etats-Unis. En 1977, elle invente le label Petit Descamps, puis lance Descamps Sport en 1982. En 1985, des accords sont signés entre DMC et Boussac, et la marque doit se tourner vers la grande distribution. Cinq ans plus tard, elle retrouve son positionnement de produit de marque et développe de nouvelles franchises à l'étranger. Et finalement en 1996, Descamps passe sous le giron du groupe italien Zucchi, leader européen du linge de maison.

Une des plus belles collections de livres d’Europe.

René Descamps-Scrive (Lille 29 décembre 1853 - id. 20 octobre 1924)
René Descamps épouse, le 29 janvier 1877, Claire Scrive (1857-1926), dont il joint le nom au sien, selon l'usage en vigueur dans la bourgeoisie du Nord. C'est à partir des années 1880 qu'il commence à collectionner les livres précieux. Il devient le client du libraire-éditeur Léon Conquet (1848-1897), puis, à la mort de ce dernier, celui de son successeur Léopold Carteret, qu'il invite souvent chez lui à Lille, boulevard Vauban.
Carteret a laissé, dans les volumes de son Trésor du bibliophile, de nombreuses anecdotes à son sujet. Bibliophile exigeant, Descamps-Scrive n'acquiert que des volumes en parfait état ; en outre, chacun d'entre eux, en plus de sa rareté et de ses qualités propres, caractérise toujours un style, une époque, un genre, un auteur. Aussi la collection Descamps-Scrive, dont bon nombre de pièces provenaient de célèbres bibliothèques (J.J. de Bure, A.-A. Renouard, Léopold Double, baron de La Roche-Lacarelle, comte de Lignerolles, Eugène Paillet) illustrait-elle les diverses tendances de l'édition, de l'illustration et de la reliure. Elle compta, dans l'entre-deux-guerres, parmi les plus prestigieuses de France, avec celles d'Henri Beraldi et de Louis Barthou.
Descamps-Scrive collectionna également des porcelaines, des faïences, des objets d'art. En peinture, il avait une prédilection pour Daubigny.


Encore disponible sur internet de nos jours



PERIODE 2

Le 26 juin 1919 (selon compte rendu d’assemblée générale)

Le conseil d’administration de la Compagnie Fives-Lille, autorise l’acquisition de différentes pièces de terre situées à Hellemmes et à Lille.

« … Le recrutement de la main d’œuvre étant rendu particulièrement difficile par le manque de logement, nous nous préoccupons de la création dans un rayon rapproché de nos Ateliers, d’habitations modernes et saines qui contribueront, nous l’espérons, à fixer autour de nous la population ouvrière que réclame le développement de notre activité … »

Le 20 mars 1920 (selon acte notarié)

Monsieur et Madame DESCAMPS- BOCQUET vendent l’intégralité de leur domaine du Parc Bocquet, terrains et immeubles, à la compagnie Fives – Lille.

Le 30 septembre 1920 (selon compte rendu d’assemblée générale)

« ...Le conseil d’administration donne pouvoirs à Monsieur le Directeur Général pour l’acquisition de dommages de guerre à appliquer à la construction de maisons ouvrières... »

La physionomie d’Hellemmes en a été profondément bouleversée. Des rues entières furent créées et des centaines de logements construits. C’est encore et en grande partie, le Hellemmes que l’on connait aujourd’hui. Dans les années 90, la Compagnie céda son patrimoine immobilier en priorité aux locataires, salariés de l’entreprise et une autre partie cédée à la commune.

Concernant le Parc Bocquet, domaine de 2 hectares en plein centre-ville, la Villa Lisbeth fut conservée pour y loger la Direction de l’usine. 4 grandes maisons furent construites pour les Directeurs de service, 19 autres, plus petites pour les ingénieurs et 24, rue Marceau pour la maitrise et chefs d’atelier.


Les maisons du Parc Bocquet

Les maisons "blanches"
Maisons de la rue Marceau

HISTOIRE DU GROUPE FIVES, fleuron de l’industrie sidérurgique du Nord



On lui doit quelques-uns des plus beaux ouvrages de l’ère industrielle : premières locomotives à vapeur, pont Alexandre III, charpentes métalliques de la Gare d’Orsay et ascenseurs de la Tour Eiffel. Sans compter les ponts suspendus du Danube, les sucreries du Brésil ou le métro de Shanghai… L’histoire du Groupe Fives, du nom d’un faubourg de Lille, se confond avec les plus grands événements industriels et économiques mondiaux. Successivement dénommé Compagnie de Fives-Lille, Fives-Lille-Cail, Fives-Cail-Babcock puis Fives par suite de fusions et acquisitions, le Groupe, dont l’origine remonte à 1812, est aujourd’hui devenu une référence internationale en matière d’ingénierie industrielle. Focus sur la saga hors du commun de l’un des plus beaux fleurons de l’industrie sidérurgique du Nord.

1854. Cette année-là, la Compagnie du Chemin de Fer Grand Central confie à Basile Parent et Pierre Schaken la charge de gérer ses ateliers d’Oullins, près de Lyon, spécialisés dans la fabrication de matériel ferroviaire. Les deux hommes n’en sont pas à leurs débuts. Pierre Schaken, général de la garde civile belge, et Basile Parent, gros propriétaire normand, ont déjà fondé en Belgique une entreprise de travaux publics spécialisée dans la construction de voies ferrées. C’est elle qui a notamment construit le premier chemin de fer de Belgique entre Bruxelles et Malines en 1835, un savoir-faire qui lui a valu de remporter la quasi-totalité du marché Est français. Une fois installée, la société Parent & Schaken travaille à plein, sept ans durant. L’époque est faste. Soucieux de rattraper le retard pris par la France, le Second Empire a lancé une vaste politique d’extension du réseau national des voies ferrées. Les commandes sont telles qu’il faut faire appel à des sous-traitants pour honorer les délais. Mais en 1861, le bail des ateliers n’est pas renouvelé. Basile Parent et Pierre Schaken se tournent alors vers la région lilloise où Parent achète un terrain de 10 hectares sur la commune de Fives. Accessible et bien desservi par les transports fluviaux, le site sera facile à ravitailler en houille et en fer.



Des chemins de fer au sucre... Un mariage réussi !


Le 6 septembre 1861, les « Ateliers de Constructions Mécaniques de Fives » voient le jour sous le nom de Société Parent, Schaken, Caillet & Cie. L’afflux de commandes se poursuivant, cette dernière s’allie alors pour neuf ans à la Société Cail (1), une entreprise créée par Charles Derosne en 18122 et spécialisée dans le matériel de sucrerie, la construction de machines à vapeur et de locomotives. La nouvelle coopération, qui a réservé à Cail l’activité de sucrerie, est donc essentiellement axée sur la réalisation d’ouvrages : locomotives, ponts, viaducs, charpentes métalliques… La charge de travail augmentant, la société s’agrandit encore de nouveaux ateliers à Givors, dans le Rhône, pour la fabrication de roues et d’essieux de wagons. Dès 1865, l’usine qui compte déjà 1500 ouvriers, 95 forges et 500 machines-outils, produit 80 locomotives par an. Et quelles locomotives ! Considérées comme les TGV du XIXe siècle, elles peuvent remorquer en montée plus de 65 T à 20 km/h et atteindre 45 km/h en descente pour un convoi de 180 T ! La cadence est inégalée en France et le rayonnement de la Maison, devenue entre-temps Compagnie de Fives Lille, dépasse largement la région Nord. Le 9 août 1867, l’Empereur Napoléon III, qui connaît bien Parent pour l’avoir reçu au Palais des Tuileries avec l’Impératrice Eugénie, vient visiter en personne les ateliers de Fives. Quand la guerre de 1870 éclate, le tandem se lance dans la fabrication d’armement. Fives produit des fusils et des obus, Cail des canons et… de la farine, grâce aux 300 moulins que la société a construits en toute hâte pour approvisionner la capitale assiégée !
La coopération avec Cail prenant fin, Fives-Lille ajoute à ses activités la construction de matériel pour sucreries, un secteur jusque-là investi par Cail. Cette diversification, modeste au départ, va prendre une ampleur inattendue. Frappées de plein fouet par la crise de 1876, nombre de sucreries dont les machines ont été achetées à Fives s’avèrent alors incapables de payer leur facture. Pour l’entreprise, une seule solution : racheter ces usines et donner toute son impulsion à cette nouvelle activité ! L’aventure fivoise du sucre démarre…




La fabuleuse conquête à l’international



Les réalisations de Fives-Lille ne tardent pas à s’exporter dans le monde entier. La Compagnie est partout, en Espagne, en Égypte avec deux ponts sur le Nil, au Brésil, en Guyane avec ses machines à vapeur, en Roumanie et même en Argentine où un village, raconte-t-on, aurait même porté le nom de Fives-Lille de 1890 à 1951… La rumeur avait tout de la légende – jusqu’en 2009 où l’histoire a enfin été exhumée et attestée par les archives : en 1888, l’Argentine charge la Compagnie de construire deux lignes ferroviaires. Une vague d’ouvriers afflue alors. Français, Italiens, Espagnols. Des ingénieurs et des techniciens font le déplacement avec leurs familles. Alors que le chantier avance, une petite gare est construite au beau milieu du désert. Au fil des années, des maisons s’érigent autour, de plus en plus nombreuses, jusqu’à former un véritable village. Fives-Lille Argentine est née…
« La Compagnie est partout : en Espagne, en Égypte avec deux ponts sur le Nil, au Brésil, en Guyane avec ses machines à vapeur, en Roumanie, et même en Argentine ! »
Dans ces pays lointains, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille pour la Compagnie. Soumise aux aléas climatiques, aux épidémies, aux défauts de paiement ou aux conflits régionaux, elle connaît bon nombre de mésaventures. Au Venezuela, la guerre civile de 1890 interrompt l’achèvement de la ligne. En Indochine, le soulèvement des Boxers en 1899 empêche la poursuite des travaux… Sa croissance reste malgré tout impressionnante.
En cette fin de XIXe siècle, la conjoncture politique est favorable, les initiatives foisonnent, l’audace et l’art de l’ingénieur sont à leur apogée. Sollicitée pour son savoir-faire, Fives-Lille signe quelques-unes de ses réalisations les plus prestigieuses. Elle construit le pont de Boieldieu à Rouen, premier grand ouvrage de France en acier, conçoit les ascenseurs hydrauliques de la Tour Eiffel, une prouesse technique qui, 120 ans plus tard, reste d’une étonnante modernité, participe à la construction du Pont Alexandre III classé monument historique en 1975 et à celle de la Gare d’Orsay qui, considérée comme un chef-d’oeuvre de mauvais goût dans les années soixante-dix, échappe de justesse à la destruction avant de devenir un Musée… De 1861 à 1905, ce sont plus de 2000 ponts de chemins de fer, une centaine de ponts routiers, des gares de chemins de fer et plus de 2000 locomotives qui sortent de ses ateliers.

D’une destruction à l’autre

La guerre de 1914 vient brutalement interrompre cette croissance. Dès septembre 1914, Lille est occupée par les Allemands. L’usine de Fives est pillée, démantelée et ses équipements envoyés en Allemagne. Les ouvriers qui n’ont pas été mobilisés rejoignent Givors qui devient la base arrière de l’usine, pourvoyeuse de nouveaux matériaux d’armement. C’est là que seront fabriqués obus, affûts de canons et les fameux moteurs d’avions Hispano-Suiza, atout majeur de l’aviation française. Peu avant l’armistice, ce sont près de 8000 ouvriers qui travaillent aux ateliers de Fives-Lille à Givors, une ville dans la ville. La guerre terminée, l’usine reconstruite, la société retrouve dès 1922 sa capacité de production dans ses trois domaines d’activités : sucrerie, chemin de fer et travaux publics. L’heure est à l’insouciance, aux rêves d’évasion et aux besoins de voyage des classes aisées. Les chemins de fer y participent. Dès 1923, la PLM (Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Marseille) qui a à cœur de satisfaire sa riche clientèle mécontente des fumées noires de la vapeur, électrifie ses lignes de la Côte d’Azur et commande à Fives un prototype. Trois ans plus tard, les ateliers de Givors sortent la première motrice électrique « propre » qui peut atteindre 110 km/h !

La Seconde Guerre mondiale marque un nouveau coup d’arrêt à l’expansion de la société. Bombardée en 1940, l’usine est réquisitionnée par les Allemands. Cet état de fait donne lieu à l’une des plus fameuses actions de résistance de la région lilloise. Parachuté à Lille en 1942, Michel Trotobas alias Capitaine Michel, agent britannique du SOE (4), reçoit pour mission le sabotage des usines passées à l’ennemi. Dans la nuit du 26 au 27 juin 1943, il se rend aux ateliers de construction de Fives-Lille avec 15 hommes déguisés en gendarmes et place les charges qui détruiront et neutraliseront l’usine pendant plus de deux mois. Après avoir prévenu Londres de son action et s’être vu réclamer en retour des photos, Michel revient sur les lieux, se fait passer pour un cadre de la SNCF, prends les clichés avec l’aide des Allemands et les renvoie à Londres signées d’un laconique « avec les salutations de la Résistance ». En deux heures, le réseau Sylvestre Farmer est parvenu à mettre hors de service le deuxième site industriel de France le plus important dans cette catégorie. À la fin de la guerre, l’entreprise rebondit encore une fois. Pour commencer, il faut rebâtir l’usine à nouveau bombardée par l’aviation alliée en 1944. Il faut ensuite s’attaquer aux grands chantiers d’après-guerre. Le travail ne manque pas. Tout le pays est à reconstruire et c’est autant de commandes qui sont passées à Fives dans le domaine de la métallurgie ou de la cimenterie, une branche créée en 1933.

Les années de restructuration

Les années cinquante amorcent une ère difficile. En dépit de ses succès commerciaux et techniques, l’entreprise souffre de la conjoncture défavorable. Transformations de l’économie mondiale, ouverture du Marché Commun et concurrence accrue l’obligent à regrouper ses forces en fusionnant une nouvelle fois avec Cail en 1958. De cette fusion naît la Société Fives-Lille-Cail qui réalise, entre autres ouvrages d’art, la plus grande cimenterie du monde en Sibérie. Les années soixante sont jalonnées de fusions et d’acquisitions destinées à recentrer l’entreprise sur son véritable cœur de métier : les ponts roulants, les usines clés en main et les marchés à l’exportation. En 1963, la nouvelle société absorbe Applevage), puis Bréguet et Bréguet Sauter-Harlé en 1966, avant de fusionner avec le chaudiériste Babcock Atlantique en 1973. Cette dernière fusion, qui lui vaut son nouveau nom de Fives-Cail-Babcock (FCB), propulse le géant industriel au premier rang de la mécanique lourde française. Les années 2000 marquent le recentrage de la société autour des quatre pôles : métal, ciment, énergie et automobile, un secteur créé en 1997. En 2007, le Groupe Fives, devenu Fives, s’affirme comme l’un des leaders mondiaux en matière de réalisation d’équipements et d’usines clés en main.

La plus Lilloise des usines




Certes, le Fives d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec le Fives-Lille du siècle dernier. Le temps a passé, les pages se sont tournées. Les machines de l’usine de Fives se sont définitivement arrêtées un matin de 1997 et l’usine a fermé ses portes en 2001. Mais il reste son empreinte, un site chargé d’histoire qui a fait la fierté de la région et en a forgé l’identité. Aujourd’hui, ce haut lieu de l’industrie lilloise est une friche colossale de 16 hectares en attente de réhabilitation. Des hangars monumentaux, des entrepôts de briques et d’acier, véritables cathédrales avec leurs structures métalliques, plantées au milieu de petites maisons ouvrières. Avec sa fleur de lys, emblème de la ville, enroulée autour des lettres FCB, l’usine est sans doute la plus lilloise des usines.
Ici, tout le monde a eu un père, un frère, un voisin qui a un jour travaillé chez Fives. L’usine Fives-Lille, c’était une ville dans la ville. Une sorte de monstre qui avalait chaque matin des marées d’hommes en bleu de travail dans un embouteillage de bicyclettes. Les anciens en parlent encore avec émotion. L’usine, c’était la fierté du quartier, sa vie. « Le jour de la Saint-Éloi, la fête des métallos, on jouait aux cartes dans les ateliers, raconte Georges. Il y avait de l’accordéon et on dansait entre copains, ça rigolait. » La direction avait prévu un service de bus pour ramener chez eux les ouvriers les moins aptes à rentrer par leurs propres moyens. Ils avaient chacun une étiquette à leur nom. « Des petits malins s’amusaient à changer les étiquettes et le lendemain, les femmes découvraient dans leur lit un mari qui n’était pas le leur. ». Aujourd’hui, la plus belle friche de Lille est sauvée. On ne la détruira pas. La société d’aménagement de Lille Métropole prévoit 100 logements, un lycée hôtelier et un programme d’espaces verts. Parce que « l’usine eud fiv’ » fait intégralement partie de la mémoire collective régionale.



PERIODE 3

La gestion communale



C’est en 1992 et 1994 que la commune d’Hellemmes rachète le parc Bocquet à la société FCB pour le franc symbolique. Depuis que le parc Bocquet est devenu propriété de la municipalité le parc a été naturellement ouvert au public et le Centre Communal d’Actions Sociales est logé à la Villa Lisbeth. Il devrait déménager vers le parc de la Filature en 2017.

Plusieurs projets d’aménagements farfelus, tel que celui du bureau d’études TINTILLIER et le cabinet d’architectures AVETET-TESSON qui prévoyait une quasi minéralisation du parc et des constructions de routes ont vu le jour, mais ont avortés, grâce à l’intervention de riverains concernés par la préservation de ce joyau de verdure. Aussi, le 4 juin 1999, sous la présidence de Monsieur Gilles Pargneaux, alors Premier Adjoint, il a été décidé de prendre en compte, dans la globalité du projet, la proximité de la place Hentgès et de l’église Saint Denis pour un réaménagement cohérent de tout le centre-ville.

En réunion public, le 20 mai 2014, Le Maire d’Hellemmes, Monsieur Frédéric Marchand dévoilait le projet de requalification du parvis de l’église Saint-Denis.

F MARCHAND : « La requalification du parvis église St Denis et de la rue de l’Abbé Six est la 1ère étape d’un projet de requalification global du centre-ville dans lequel sera, bien-sûr, intégré la Parc Bocquet. Par contre, nous devons procéder par étapes pour une question de budget, mais aussi parce que nous ne connaissons pas encore le devenir des 5.5 hectares H2D qui déterminera l’entrée du Parc Bocquet par la rue Roger Salengro et la sortie par la rue Jean-Jaurès. Cependant, une certitude : Nous ne toucherons pas aux grands équilibres actuels du Parc Bocquet (liaison douce et non un itinéraire de délestage) ! »

Voir page dédiée à la frime H2D


PERIODE 4

RESTE A ÉCRIRE ENSEMBLE.


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Index

GENEALOGIE DES DESCAMPS – BOCQUET

Les grandes familles industrielles du Nord.

Ou comment s’unissaient les familles importantes de la filterie lilloise. Ce phénomène de coalition des familles à des fins de concentration ou d’intégration est bien connu et chacun sait que l’union de deux patronymes dans la raison sociale de la nouvelle firme constituait souvent une garantie et une caution supplémentaires.

LA FAMILLE DESCAMPS

Voir ci-dessus.

La famille BRIANSIAUX

Si les ouvrages d’histoire évoquent encore aujourd’hui la famille Briansiaux, c’est à travers l’extraordinaire réussite commerciale de François-Charles Briansiaux (1769-1825)1 et de son frère aîné, Mathieu-Joseph (1758-1814).
Au début du XIXe, la maison Briansiaux était ainsi considérée comme l’une des plus puissantes de Lille. Les Briansiaux, héritiers de corsaires dunkerquois, dont les Bart, sont d’abord des gens de mer, d’où l’ancre sur leurs armoiries. Mathieu Briansiaux (1693-1766), établi à Gravelines, marié à Madeleine Hochart est marchand épicier et négociant à Dunkerque ainsi qu'armateur pour la pêche à la morue à Terre-Neuve. Il transformait parfois ses bâtiments en navire de guerre. Au gré des besoins militaires, il louait une partie de sa flotte à des corsaires. Munis de « lettres de représailles », ces derniers, quoique simples particuliers, étaient habilités à capturer les vaisseaux de commerce de la nation ennemie. Il meurt en 1766 et « laissa 300 000 livres et 5 garçons ».
Jean-Louis Briansiaux de Milleville (1727-mort sous la Révolution à Paris) fut comme son père négociant, armateur mais aussi banquier. Sa fortune – il est le principal armateur de Dunkerque - lui permet d’armer au moins dix-huit corsaires à Dunkerque pendant la guerre déclarée, en janvier 1756, à l’Angleterre. Il fait ainsi un « tort notable au commerce des ennemis ». Le produit de ses corsaires a fait « circuler un argent immense dans la Flandre ». Dans l'article qu'il lui consacre dans la Revue du Nord en 1911 (Monsieur le Chevalier J.-L. Briansiaux de Milleville, armateur en course) Henri Malo écrit: « Son nom est intimement lié à l'histoire de la course à Dunkerque pendant la Guerre de Sept Ans et la guerre de l'indépendance américaine.

En 1810, l’héritier des corsaires s’installe à la terre. Il acquiert le très important domaine de St-Augustin, abbaye de prémontrés à Thérouanne. Ce bien foncier lui permet d’obtenir plus facilement un financement pour ses affaires.

La même année, le préfet retient son nom dans la liste des sept négociants lillois les plus distingués par leur fortune, leur probité, leur talent et leur succès

Les descendants des Briansiaux dunkerquois se comptent aujourd'hui — et pour ne citer qu'elles — parmi les familles Bigo, Scrive, Le Blan, de Montbrun, Barrois, Masurel, Tiberghien et Plouvier.

La famille BIGO-DANEL

Ce nom est intimement lié à l'essor industriel du Nord, appartient au vieux patriciat flamand. C'est à la fin du XVIIIe siècle que la famille Bigo commence à prendre du poids dans le secteur économique, industriel et financier du Nord-Pas-de-Calais et même, plus largement, en France. La famille Bigo connut une véritable ascension familiale et compte au XIXe et XXe siècle parmi les plus grandes réussites et fortunes de France. Par ailleurs, la famille Bigo est classée parmi, ce que l'on appelle, les "grandes familles du Nord".
La famille Bigo a pour origine Bigode (noms ayant pour origine Bigod et Bigot), les deux dernières lettres étant perdues en 1543 avec la naissance de Pierre Bigo fils de David Bigode.
Il est important de préciser que la famille Bigo a largement prospéré dans le monde des affaires dans la ville de Lille. Mais une branche est devenue particulièrement réputée, celle des Bigo-Danel qui s'est créée dès les années 1800 avec plusieurs mariages entre les Bigo et les Danel.

La famille Danel est d'abord établie à Saint-Omer, dans la bourgeoisie locale2, 3. Liévin Danel vint s'installer à Lille en tant que chirurgien. Sa sœur tenait une imprimerie réputée dans le Nord qui, auparavant, était l'imprimerie royale4. L'intégration complète à la haute bourgeoisie éclate aux yeux de tous avec un double mariage entre les Danel et les Bigo. Ainsi, les Danel peuvent peser plus amplement dans l'économie nordiste, et plus particulièrement lilloise, mais aussi dans la politique5.
Louis Bigo-Danel est maire de Lille en 1834-1848. Louis Bigo inaugura une statue sur la place du général de Gaulle appelée la « Grand Place » de Lille à laquelle il lui aurait donné les traits de Mme Bigo-Danel, sa femme. D'ailleurs, il y a aussi un Boulevard à Lille portant le nom de "Boulevard Bigo-Danel". Au mariage du petit-fils de Louis Bigo-Danel, de nombreuses personnalités sont conviées comme le roi de Belgique Léopold II ou encore Émile Zola. En effet, Émile Zola s'est beaucoup inspiré dans son livre Germinal de la compagnie des mines de Lens (appartenant aux Bigo, Castelyn et Tilloy).

La famille SCRIVE

La famille Scrive, aux origines peut-être italiennes, et dont le nom est intimement lié à l'essor industriel du Nord au XIXe siècle, s'illustra dans la mécanisation et le perfectionnement des étapes de la production textile ; elle joua également un rôle non négligeable dans la fondation et la direction de la Société civile des Mines de Lens. C'est à la fin du XVe siècle que sa tige, l'orfèvre Pierre Scrieck (1465-1535), quitta Bruxelles pour s'installer à Lille. Philippe le Bon en avait alors fait la capitale financière et administrative du Duché de Bourgogne. Ses membres devinrent français en même temps que celle-ci, en 1668, à l'occasion du traité d'Aix-la-Chapelle, après que la ville fut passée de l'Espagne de Charles II à la France de Louis XIV. Famille exclusivement citadine, dont le nom des membres a pu toutefois varier considérablement1, elle compta, jusqu'à la Révolution, de nombreux possesseurs (toujours masculins) du statut de bourgeois, acquis ou transmis de père en fils2. C'est avec Antoine Désiré Scrive-Labbe (1789-1864)3 et son frère Désiré Antoine Scrive-Crespel (1783-1826) qu'elle se propulsa, pour un peu plus d'un siècle, au rang des acteurs majeurs du capitalisme familial flamand.


5 commentaires:

  1. Je trouve votre page extrêmement intéressante. Le parc Bocquet c'est réellement une grande partie de ma vie, en tout cas la majeure partie de ma jeunesse. J'y ai vécu de l'âge de 8 ans à l'âge de 23 ans. J'habitais au n° 18 précisément. Mes parents y sont restés jusque dans les années 1990.

    Je peux dire que j'ai connu chaque recoin du parc. J'ai passé toute mon enfance et ma jeunesse dans ce parc. Vélo, patins à roulettes et tennis ont représenté une bonne partie de mon quotidien !

    Je ne connaissais pas l'histoire du parc Bocquet et je vous remercie très sincèrement pour cette page d'histoire.

    Le parc c'est pour moi beaucoup de bonheur.

    Régis Lécareux

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  4. Bonjour,
    Concernant l'article "De Delespaul à Descamps", ce serait aimable à vous de citer l'auteur !
    Cordialement,
    Hervé Lépée
    http://hervelepee.blogspot.fr/

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  5. Bonjour, je suis étudiante en master 1 pour devenir paysagiste-concepteur (ou architecte-paysagiste) et j'aimerais faire mon mémoire sur ce parc. Le lien qu'ont les habitants pour ce parc m'a touché et je trouve l'histoire forte et intéressante. J'aimerais beaucoup avoir accès à des archives et autres documents pouvant m'apporter d'avantage d'informations et j'ai pensé que vous étiez les mieux placé pour me permettre cela.
    Merci d'avance pour votre réponse
    Blandine Girard

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